L'Omega Speedmaster, ("Moonwatch" pour les intimes), est un peu la rockstar des montres. 

Lancée à l'origine comme une montre pour pilotes de course (parce qu’apparemment, les pilotes ont aussi besoin de style), elle a changé de trajectoire en 1969 lorsqu'elle a décidé de faire un saut à la Lune lors de la mission Apollo 11. 

Oui, vous avez bien lu, l'Omega Speedmaster est devenue la première montre à gambader sur la surface lunaire.

Aujourd'hui, la Speedmaster est la star incontestée de la collection Omega. 

Et devinez quoi ? 

Malgré ses années de gloire, elle est restée fidèle à son look rétro avec très peu de changements depuis ses débuts spatiaux. 

En 1957, avant que les astronautes ne s’offrent des promenades lunaires pour leur week-end, Omega a lancé une trilogie de montres-outils "Master" qui ont fait sensation. 

Enracinées dans le design de la première Seamaster de 1948 (l'ancêtre des montres étanches pour soirées chics au bord de la piscine), ces montres étaient destinées aux amateurs de sports et aux aventuriers.

D’abord, il y a eu la Seamaster 300, une montre qui avait un flair pour la plongée sous-marine et a décidé de défier les abysses. 

Ensuite, la Railmaster, conçue pour les scientifiques et les techniciens avec une résistance magnétique impressionnante, parfaite pour les geeks de l’époque. 

Et enfin, la star du trio, la Speedmaster. Elle a été spécialement conçue pour les pilotes de course. 

Un chronographe à trois registres, une échelle tachymétrique, et ils pouvaient enfin mesurer leur vitesse. 

L'Omega Speedmaster a introduit une innovation que tous les autres chronographes ont ensuite essayé de copier.

Le modèle original de la Speedmaster, ou "Speedy" pour les amis, avait une apparence unique. 

Mais dessous ce cachait le mouvement légendaire, le fameux Calibre 321. 

Aujourd’hui, ces premiers modèles Speedy référence CK2915 sont devenus des objets de culte pour les collectionneurs.

Comme c’est souvent le cas pour les nouveaux modèles de montres, l’Omega Speedmaster a subi une série de modifications mineures (mais importantes pour les collectionneurs) au cours des années suivantes. 

La référence CK298, lancée en 1959, a ajouté une lunette en aluminium noir à son échelle tachymétrique et a remplacé les aiguilles "Broad Arrow" par des aiguilles fines en forme d’Alpha. 

Cette référence, bien que différant encore de la célèbre "Moonwatch" sur certains points importants, a été la première Omega portée dans l’espace. 

L’astronaute Wally Schirra en portait une comme montre personnelle lors de la mission Sigma 7 du programme Mercury en 1962.

En 1964, la référence ST 105.003 succède à la CK2998. 

Il s’agit du modèle qui jouera peut-être le deuxième rôle le plus important de la collection dans l’histoire spatiale. 

Se différenciant esthétiquement de la "Moonwatch" par ses cornes plus droites et l’absence de protège-couronne (mais contenant également le calibre 321), c’est la montre que l’astronaute Ed White portait lors de sa sortie dans l’espace (ci-dessus) en 1965. 

Peut-être en raison de son rôle dans cet exploit, c’est aussi la montre qu’Omega a soumise lorsque la NASA l’a appelée la même année pour lui lancer un défi. 

Le président John F. Kennedy avait promis en 1962 que les États-Unis enverraient un homme sur la Lune et le ramèneraient sain et sauf sur Terre avant la fin de la décennie. 

Le temps était venu de trouver une montre officiellement approuvée et fiable qui servirait d’équipement vital pour cette audacieuse mission lunaire.

À l’époque où la NASA cherchait la montre parfaite pour ses astronautes, Omega n’était qu’un des quatre prétendants chanceux sur les dix contactés (la montre d'Hamilton a été éliminée dès le départ).

L’ingénieur James H. Ragan, chargé de l’examen de ces prétendantes, a soumis les montres à un véritable triathlon : fluctuations de température, pressions extrêmes, simulations de gravité lunaire, chocs violents, et même accélérations et décélérations qui auraient donné le tournis à un manège. 

Bref, un entraînement rigoureux pour voir quelle montre pouvait supporter un aller-retour express sur la Lune sans perdre de son éclat.

Quand les résultats ont été dévoilés le 1ᵉʳ mars 1965, l’Omega 105.003 a remporté la médaille d’or, s’imposant comme la favorite des astronautes parmi les montres qualifiées. 

Elle est ainsi devenue la première et unique montre à être officiellement "qualifiée pour les vols spatiaux habités par la NASA". 

Voici comment Omega a décroché son billet pour la Lune.

La Speedmaster, qui avait déjà passé le test de la NASA, a été mise de côté en 1966, bien avant que la mission Apollo 11 ne se mette en orbite pour la Lune en 1969. 

Ce modèle a été remplacé par la référence ST105.012, qui, pour tout dire, était un peu comme passer du modèle de base à la version Deluxe. 

Un boîtier plus grand (42 mm, s'il vous plaît) et un design asymétrique avec des protège-couronnes et des poussoirs de chronographe plus larges. 

Parfaits pour résister aux rigueurs de l'espace et à la concurrence.

C’est cette nouvelle version qui est devenue immortelle le 21 juillet 1969. 

Juste après que Neil Armstrong ait fait son fameux « petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité", la montre est devenue le témoin silencieux de ce moment historique. 

Une véritable légende horlogère qui a, sans aucun doute, pris son pied (ou plutôt son cadran) sur la surface lunaire.

Quand Armstrong a fait son grand pas sur la Lune, il a laissé sa montre Omega fournie par la NASA, tranquille à bord du module lunaire Eagle. 

Buzz Aldrin, de son côté, n'a pas hésité à enfiler son Omega Speedmaster lorsqu'il est sorti de la capsule quelques minutes plus tard.

Une fois de retour sur Terre, après une série de conférences et un marketing digne d'une campagne présidentielle, Omega a vu sa montre se transformer en véritable star de l'espace. 

La Speedmaster est passée du statut de montre de course automobile à celui de "Moonwatch" incontestée.

Depuis la mission Apollo, l'Omega Speedmaster n'a pas quitté le poignet des astronautes. 

En avril 1970, la Speedmaster a joué son deuxième acte héroïque, comme le raconte le film Apollo 13 sorti en 1995. 

La mission Apollo 13, le troisième essai de vol spatial vers la Lune, a connu un petit contretemps : une explosion de réservoir d'oxygène qui a mis le module de service en panne, faisant rougir les ingénieurs de la NASA.

Avec une mission lunaire avortée et un vaisseau spatial en piteux état, le commandant James A. Lovell (joué par Tom Hanks) a décidé de tenter le tout pour le tout : une manœuvre de combustion de carburant de 14 secondes pour redresser la trajectoire du vaisseau. 

Comme l'horloge de bord a décidé de faire grève, l'Omega Speedmaster de l'astronaute Jack Swigert a été chargée de chronométrer ces précieuses secondes. 

Miracle, la manœuvre a réussi et l'équipage est revenu sur Terre, prouvant que même dans l'espace, la ponctualité est une vertu.

Pour le rôle joué par sa montre dans le sauvetage des vies des astronautes, Omega a reçu le Silver Snoopy Award, décerné par la NASA pour des réalisations exceptionnelles en matière de "sécurité des vols et de réussite des missions". 

L’image du prix, une broche en argent représentant le célèbre beagle de la bande dessinée, a été utilisée par Omega dans plusieurs éditions commémoratives de la Speedmaster "Silver Snoopy".

Comme on peut s'y attendre d'une montre aussi emblématique, l'Omega Speedmaster a donné naissance à de nombreuses variantes au cours des décennies qui ont suivi son aventure lunaire. 

Voici plusieurs des versions les plus remarquables de la Speedmaster.

Le modèle phare de la gamme Omega Speedmaster est la star des montres vintage pour les amateurs de haute horlogerie. 

Cette version ressemble tellement à la "Moonwatch" que Buzz Aldrin portait en 1969 qu’on pourrait presque croire que l’ancien astronaute pourrait la récupérer en sortant de nul part. 

Cette variante contemporaine est le Graal accessible pour tout amateur en herbe qui souhaite avoir une pièce "sérieuse" dans sa collection sans vendre un organe au marché noir.

Le Speedmaster moderne conserve un boîtier en acier de 42 mm, un verre hésalite (plus rétro que le saphir) et une lunette avec une échelle tachymétrique, qui rappelle fièrement les débuts de la montre dans le monde de la course automobile. 

Les aiguilles et les index sont traités luminescents pour qu'on puisse lire l'heure même dans l'obscurité interstellaire. 

Enfin, les sous-cadrans à 3, 6 et 9 heures comptent les minutes, les heures et les secondes comme une bonne vieille calculatrice de course.

L’un des nombreux projets majeurs d’Omega a été le lancement d’une version minutieusement recréée du calibre 321 original qui équipait les premières Speedmaster (y compris celle qui est allée sur la Lune). 

L’édition spéciale au boîtier en platine avec sous-cadrans en météorite lunaire qui a inauguré le mouvement reconstitué est sorti exactement cinquante ans après l’atterrissage d’Apollo 11.

Son boîtier en acier mesure 39,7 mm de diamètre et présente la lunette à échelle tachymétrique familière en céramique noire polie (Zr02), accentuée par des marquages ​​en émail blanc. 

Les collectionneurs de Speedies vintage apprécieront également des détails comme le "point sur 90" sur la lunette. 

Un détail subtil qui identifie un modèle Speedmaster comme datant d'avant 1970. 

Omega revient aux racines de la Speedmaster en 2013 en lançant la Speedmaster 57 au style rétro. 

Le design épuré de la montre comprend les aiguilles vintage "Broad Arrow", la lunette tachymétrique en acier d'origine et deux sous-cadrans à 3 et 9 heures. 

Il est à noter que le sous-cadran du chronographe a été considérablement amélioré par rapport à son prédécesseur de 1957.

Tous les modèles de la série Speedmaster 57 sont dotés de boîtiers en acier inoxydable de 40,5 mm et contiennent le calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 9906 à remontage manuel. 

La première Speedmaster de 1957 avait un cadran qui semblait tout droit sorti d'une Ferrari des années 50.

Mais en 1968, Omega a décidé de pousser le concept de la voiture de sport au niveau supérieur, en ajoutant une minuterie "drapeau à damier" autour du cadran. 

Histoire de rappeler à tout le monde que cette montre était une vraie bête de course.

La Speedmaster Racing fait son grand retour en 2012. 

Avec un boîtier en acier de 44,25 mm et une lunette en aluminium noir mat, elle reprend fièrement le design rétro des années 60. 

Les aiguilles biseautées et les index en forme de flèche donnent un clin d’œil nostalgique à la version de 1968, tandis que les touches d'orange sur le cadran et la lunette ajoutent un soupçon de dynamisme.

Sous le capot, on trouve le calibre Co-Axial Master Chronometer 9900 d'Omega, un moteur automatique avec une fonction chronographe à roue à colonnes et une réserve de marche de 60 heures. 

Ce mouvement est aussi moderne qu'un turbo à injection directe, avec un spiral en silicium, un échappement coaxial et une résistance magnétique jusqu'à 15 000 Gauss. 

Bref, cette montre est prête à affronter les circuits de course comme une championne.

Lancée en 1969, la Speedmaster Mark II a vu le jour en même temps que sa sœur héroïque qui a fait le voyage jusqu'à la Lune. 

La version moderne, dévoilée en 2020, a troqué le vieux calibre manuel contre le calibre coaxial 3330 d’Omega. 

Un mouvement automatique aussi sophistiqué qu’un robot de cuisine dernier cri. 

Ce modèle est équipé d’un spiral en silicium antimagnétique et d'un chronographe à roue à colonnes. 

Parfait pour les amateurs de haute technologie qui veulent que leurs montres soient aussi compliquées qu’une recette de grand-mère avec des instructions en chinois.

Le boîtier en forme de tonneau, avec ses finitions brossées et polies, est tout simplement un régal pour les yeux. 

Tout comme le cadran à trois registres avec ses aiguilles en forme d’Alpha.

Ajoutez à ça un guichet de date à 6 heures et une minuterie de style drapeau à damier, et vous obtenez une montre qui ne se contente pas de briller. Non. 

Elle illumine littéralement la pièce, grâce à son échelle tachymétrique phosphorescente. 

La Silver Snoopy Awards reprend la configuration classique de la Speedmaster. 

Un boîtier en acier de 42 mm, une lunette tachymétrique en céramique bleue (pour ajouter un peu de glamour spatial) et un cadran tricompax.

Mais attendez, il y a un petit clin d’œil amusant. Le sous-cadran des secondes courantes abrite un Snoopy astronaute, comme s’il se préparait pour son propre voyage interstellaire.

Le beagle de dessin animé ne se contente pas de rester sur le cadran. Il fait également une apparition au dos de la montre. 

Là, il est confortablement installé dans une fusée, et commence à faire un tour à chaque fois que vous activez le chronographe. 

Absolument magique.

Un autre modèle phare de la collection Speedmaster Heritage d’Omega ressuscite la légendaire "première Omega dans l’espace", 

Cette montre est comme une machine à voyager dans le temps. Un vrai retour aux sources comparé à la Moonwatch moderne.

Cette version vintage ne se contente pas de reproduire les cornes droites à biseaux fins et l'absence de protège-couronne. 

Elle garde également l’emblème de l’hippocampe gravé en relief sur le fond du boîtier, comme un hommage aquatique aux premières Seamaster. 

Les aiguilles en forme d’Alpha et le logo Omega à 12 heures sont aussi des clins d’œil aux Speedmaster d’avant 1969. 

À l’intérieur, le calibre 1861 à remontage manuel fait son grand retour, le descendant direct du calibre 321 de Lemania qui faisait battre le cœur des modèles vintage.

Pour couronner le tout, la montre est complétée par un bracelet en cuir marron avec des surpiqûres contrastées, offrant ainsi un look rétro-chic digne des plus grands explorateurs spatiaux.

L'Omega Speedmaster Moonwatch "Dark Side of the Moon" doit son nom à son look tout droit sorti d'un film noir, avec son boîtier et son cadran en céramique d'oxyde de zirconium. 

L'échelle tachymétrique classique de la lunette est subtilement gravée en nitrure de chrome mat. 

Les poussoirs du chronographe, eux aussi en céramique polie, ajoutent une touche finale à cette montre d'une noirceur profonde.

Bien qu'elle ne suive pas la voie sacrée de la Moonwatch originale, la "Dark Side of the Moon" a su trouver sa propre constellation de fans. 

En bref, c'est la montre qui vous fera passer pour un véritable astronaute... ou pour quelqu'un qui sait simplement apprécier une bonne montre sombre comme l'espace.

La Speedmaster Chronoscope réunit sur son cadran trois échelles de chronographe bien rétro : un tachymètre, un télémètre et un pulsomètre. 

Son nom vient du grec "chronos" pour temps et "scope" pour observer. Ce qui est parfaitement logique pour une montre qui rend hommage aux chronographes Omega des années 1940. 

Avec ses motifs de piste en spirale, ses sous-cadrans azuréens et ses aiguilles en forme de feuille, elle transpire le vintage.

À l'intérieur, on trouve un nouveau mouvement de manufacture à remontage manuel, le calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 9908. 

Les vagues de Genève en arabesque qui ornent ce calibre rayonnent de manière unique vers l'extérieur à partir du balancier, une première pour Omega. 

Bref, la Chronoscope, c’est l’alliage parfait entre l'élégance d'hier et la technologie d'aujourd'hui.

Bien que la majorité des Speedmaster "Moonwatches" soient des chronographes, rares sont celles qui exhibent la complication la plus tendance du moment : l'affichage des phases de lune. 

Omega a frappé il y a quelques années un grand coup, avec une montre tout de bleu vêtue. 

C'était aussi la première Speedy à arborer un mouvement certifié Master Chronometer, prouvant sa précision, sa robustesse et ses propriétés antimagnétiques à toute épreuve.

Et pour les amateurs de détails croustillants, ce garde temps comporte même une minuscule empreinte de botte d'astronaute de Buzz Aldrin sur la surface lunaire. 

Si ça, ce n'est pas la classe intergalactique. 

Investissez dans une montre de luxe en sachant où vous allez.